Élie et la veuve de Sarepta (P2) : la rencontre

Bi wua bonté ! Gyebale ko restaurée!

Que la joie, la foi et le courage soient ton partage. Joyeuse célébration de la venue du CHRIST! « Il étendit sa main d'en haut, il me saisit, Il me retira des grandes eaux; Il me délivra de mon adversaire puissant, De mes ennemis qui étaient plus forts que moi. Ils m'avaient surpris au jour de ma détresse; Mais l'ÉTERNEL fut mon appui. Il m'a mis au large, Il m'a sauvé, parce qu'il m'aime. » (Psaumes 18:17-20, LSG) Tu témoigneras de la bonté de DIEU.

2. La rencontre

❖ (1 Rois 17 : 7-11, Segond 21) : " 7 Mais au bout d'un certain temps, le torrent fut à sec, car il n'était pas tombé de pluie dans le pays. 8 Alors la parole de l'ÉTERNEL lui fut adressée: 9 «Lève-toi, va à Sarepta, qui appartient au territoire de Sidon, et installe-toi là. J'y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir.» 10 Il se leva et partit à Sarepta. En arrivant à l'entrée de la ville, il y vit une femme veuve en train de ramasser du bois. Il l'appela et dit: «Je t'en prie, va me chercher un peu d'eau dans une cruche, afin que je boive.» 11 Et elle alla en chercher. Il l'appela de nouveau et dit: «Je t'en prie, apporte-moi un morceau de pain dans ta main.»

Nous n'avons pas d'informations précises sur cette femme dans la Bible. Nous savons qu'elle était veuve et qu'elle avait un jeune fils. Fort probablement, c'était une jeune veuve. Nous savons aussi, qu'elle était vivait à Sarepta.

Sarepta était une ville phénicienne, au sud de Sidon, en direction de Tyr, à proximité de l'actuelle ville libanaise de Sarafand. La région de Tyr et Sidéon avait était attribuée à la tribu d'Asher (Josué 19:24-31). 🙂 La Phénicie a déjà été mentionnée dans les histoires que nous avons étudiées. J'ose croire que tu te souviens de la rencontre de JÉSUS et la femme syro-syro phénicienne, celle de l'apôtre Paul et des frères de Tyr, et notre sujet de prière 12 (le Liban).

Le prophète Élie est allé à Sarepta comme le lui avait demandé l'ETERNEL. En entrant dans la ville, Élie vit une femme veuve en train de ramasser du bois. Il décida de lui parler.

Questions et réflexions 🤔:

• Savait-il qu'elle était la veuve à qui DIEU avait ordonné de le nourrir ? Je ne pense pas qu'elle était la seule veuve vivant à Sarepta. Élie n'a pas parcouru la ville pour recenser et interroger toutes les veuves.

• DIEU lui a-t-il donné des indications qui ne sont pas mentionnées dans la Bible ? Une vision, un rêve, une parole de connaissance, un témoignage intérieur, un signe, etc ?

• Peut-être ne savait-il pas si elle était la veuve à qui DIEU avait parlé. Peut-être que lui demander à boire était un moyen de la savoir. Son attitude ou sa réponse lui a permis de l'identifier. Un peu comme lorsque le serviteur d'Abraham a rencontré Rebecca (Genèse 24:10-27). Qu'en penses-tu?

• Peut-être s'est-il adressé à elle par la foi. Il faisait cconfiance à DIEU pour orchestrer les circonstances et disposer les coeurs.

• Qu'en penses-tu ?

Élie a demandé de l'eau à boire. Remarquons qu'il a demandé. Il n'a ni exigé, ni supplié. II a demandé poliment, sans arrogance. Lui, le grand prophète, celui dont les prières font cesser la pluie. Il savait qu'être prophète de DIEU ne l'autorisait pas à exiger que les gens le servent.

Sûrement, la nouvelle s'était répandue dans la région et ses environs. Bon nombre de gens, savaient qu'il ne pleuvait plus, depuis qu'un prophète juif avait dit au roi Achad : « L'ETERNEL, le DIEU d'Israël, dont je suis le serviteur est vivant! Il n'y aura ces années-ci pas de rosée ni de pluie, sauf sur ma parole.» (1 Roi17:1, Segond 21).

Cette veuve aurait pu éprouver de l'animosité envers Élie. Elle aurait pu lui dire : « N'est-ce pas ton DIEU qui a fait cesser la pluie ? N'est-ce pas un prophète de ton DIEU qui a prophétisé ? Pourquoi me demandes-tu à boire ? N'es-tu pas celui qui a dit qu'il ne pleuvra pas sauf sur ta parole ? Qui a causé cette sécheresse? Fais-donc apparaître de l'eau si tu as soif! » Beaucoup auraient répondu de cette manière.

Sans animosité et avec bienveillance, elle lui donne de l'eau à boire. DIEU avait disposé son coeur à donner. Si nous n'avions pas connaissance du contexte de leur rencontre, nous n'aurions peut-être pas compris combien cette eau était précieuse. Elle n'en avait pas beaucoup. Elle n'en avait vraiment pas beaucoup. Elle lui a donné à boire sans rien lui demander en retour. Elle n'a demandé ni argent, ni prière, ni prophétie.

Il est facile de donner quand on a beaucoup. Quand on est dans le manque ou dans la précarité, c'est une autre autre chose. Il y a ceux qui donnent leur surplus. Et, il y a ceux qui se privent pour que chacun aie une part.

❖ (1 Rois 17 : 11, Segond 21) : Et elle alla en chercher. Il l'appela de nouveau et dit: «Je t'en prie, apporte-moi un morceau de pain dans ta main.»

Si j'ignorais qu'Élie était un vrai prophète et surtout qu'il avait été spécifiquement envoyé par DIEU, sa deuxième demande m'aurait agacée.  J'aurais pensé qu'il voulait abuser de sa générosité. Lui a-t-il une seule fois demandé comment elle allait ? Lui a-t-elle dit qu'elle avait du pain ? DIEU lui dit qu'il a ordonné à une veuve de le nourrir (1 Rois 17:9). Mais, lui a-t-il dit comment ?

Certaines adultes ont la très mauvaise habitude de considérer la générosité des autres comme acquise. D’autres ont la très mauvaise habitude de continuellement compter sur les autres pour résoudre leurs problèmes à leur place ou assumer leurs responsabilités à leur place. Ils considèrent qu'ils sont trop occupés pour prier et lire la Bible. Ils n'intercèdent pour personne mais, demandent aux autres de prier pour eux. Ils pensent être les seuls à avoir des problèmes. Ils viennent de commencer leur ministère, ils n'ont pas encore des fruits, mais déjà ils demandent des offrandes. DIEU merci, Élie n'était ni égoïste, ni avide, et ni cupide.

DIEU a dit à Élie qu'il a ordonné à une femme veuve de le nourrir. Nous le savons, DIEU parle de différentes manières. 🤔 A-t--il explicitement dit à la veuve qu'il enverra un prophète chez elle ou a-t-il disposé le coeur de la veuve à recevoir Élie ? Les deux manières sont envisageables mais, je pense que la segonde est plus probable.

❖ (1 Rois 17 : 12, Segond 21) : 12 Et elle répondit: «L'ÉTERNEL [YEHOVAH, strong n°3068, hébreu], ton DIEU [ELOHIM, strong n°430, hébreu], est vivant! Je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Je suis en train de ramasser deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour mon fils et pour moi. Nous le mangerons, après quoi nous mourrons.»

DIEU a dit à Élie qu'il a ordonné à une femme veuve de le nourrir. Nous le savons, DIEU parle de différentes manières. A-t--il explicitement dit à la veuve qu'il enverra un prophète chez elle ou a-t-il disposé le coeur de la veuve à recevoir Élie ? Les deux manières sont envisageables mais, je pense que la segonde est plus probable.

🤔 Que perçois-tu de sa réponse ? Que ressens-tu en lisant sa réponse ? Ne te limites pas à me lire. Interroges le SAINT-ESPRIT. Écoute ton témoignage intérieur.

Je perçois du rejet, une foi passive, de la sincérité, de la solitude et de la détresse (désespoir) dans sa réponse.

• Elle sait que notre DIEU est éternel et vivant. Elle sait donc que rien ne lui est impossible et qu'il est capable de pouvoir aux besoins.

  • Rappeller à Élie que DIEU est vivant est une manière de lui dire, de compter sur DIEU et non sur elle.

  • Pour rappel, Élie signifie « mon DIEU est l'ETERNEL » (Eliyah en hébreux, Strong n° 452).

    
    

• Elle a dit «ton DIEU est vivant ». Elle n'a pas dit «DIEU est vivant », ni «notre DIEU est vivant ».

  • J'en déduis qu'elle pensait que DIEU n'est vivant que pour Élie et le peuple d'Israël. Autrement dit, elle pensait que DIEU ne s'occupait pas d'elle.

  • Se sentait-elle abandonnée par DIEU? Pensait-elle que ses origines et son passé la disqualifaient de la grâce ?

  • Dire que DIEU est vivant est une manière de dire qu'il est Omnipotent (Tout-puissant), que sa puissance est illimitée (rien est impossible), qu'il agira, qu'il a le dernier mot. C'est aussi une manière de dire que contrairement aux idoles (Psaumes 115:3-7), DIEU parle, voit, entend, ressent (sentiment), agit et exauce les prières.

    
    

• Elle a dit : « je n'ai rien de cuit... Je n'ai qu'une poignée de farine ... »

  • Elle aurait pu se contenter de dire qu'elle n'avait pas de pain ou qu'elle n'en avait pas suffisamment pour en donner. Mais, elle a précisé les quantités de ce qu'elle avait dans sa maison.

  • Ses pensées étaient sur ses ressources, ses problèmes, ses incapacités. Non sur la capacité et la fidélité de DIEU.

• Elle a dit « mon fils et moi...»

  • Soit elle vivait très loin de sa famille, soit elle n'avait pas de famille, soit elle était abandonnée par sa famille, soit sa famille et sa belle famille n'étaient pas en capacité de l'aider.

• Elle a dit « ... Nous mourrons.»

  • Elle prophétisait sa mort et celle de son fils. Elle n'avait peut-être pas des pensées suicidaires mais certainement des pensées de désespoir.

  • Elle n'essayait pas de susciter la compassion ou d'attirer la pitié. Pour ça il aurait fallu qu'elle pense qu'Élie pouvait l'aider. Mais que pouvait-elle attendre d'une personne qui lui donne à boire et à manger?

  • Comment peut-on mourrir juste après avoir mangé? Les aliments ne fournissent-ils pas des nutriments au corps? À la lire, on penserait qu'ils mourront juste après avoir mangé.

  • Elle s'inquiète tellement pour demain qu'elle n'a aucune gratitude pour aujourd'hui. Jusqu'ici le DIEU l'a secourue. N'est-ce pas une raison de rendre grâce ?

🤔 Son problème n'était pas que la pauvreté matérielle, le manque d'eau et de pain. C'était plus profond que ça. Normalement, on désespère pas quand on a encore à boire et à manger. On espère. On s'inquiète parfois, mais on continue d'espérer. On espère qu'il pleuvra, qu'une bonne nouvelle arrivera, que quelqu'un viendra avec une provision, qu'un miracle se ferra.

Le désespoir commence quand on plus rien. Quand les réserves sont épuisées. Quand la journée s'achève, qu'on réalise qu'il n'a pas plu et que personne n'est venu. Quand on ne sait quoi dire à son fils. Quand on se culpabilise et qu'on se sent incapable de le sauver. Quand on est mentalement épuisé(e), physiquement fatigué(e), spirituellement oppressé(e). Quand on entend pas DIEU et qu'autour de soie personne ne croit. Quand on entend pas DIEU et qu'autour de soie, il n'y a que lamentations, rejets, moqueries, détresse, solitude, déceptions et mort.

C'était une veuve de Sarepta. Elle aurait pu être une veuve de Jérusalem. Son histoire est peut-être la tienne ou celle de la personne assise près de toi. Si tu es cette personne, j'ai des questions et des phrases que je t'invite à méditer : Qu'est-il écrit ? DIEU a-t-il dit que tu mourras? Ne pas savoir quand et comment DIEU agira ne signifie pas qu'il n'agira pas. Tu n'es pas seul(e). Des anges sont avec toi. Mieux, DIEU est avec toi. S'il t'avait abandonné(e), tu serais mort(e) depuis très longtemps. Je ne prétend pas que ta situation est facile. Mais j'affirme qu'elle est réversible. Je ne te demande pas de me croire. Je t'invite à lire ta Bible. Je t'invite à écouter DIEU. Celui qui ne fait acception de personne. Celui qui a donné sa vie afin que tous, toi inclus(e), soient sauvés. Celui qui est le même hier, aujourdhui et éternellement.

Si tu n'es pas cette personne, je t'invite à prier. Prie pour toi, pour une veuve de sarepta et pour un Élie. Prie pour la grâce d'entendre DIEU, de comprendre sa Parole et d'avoir du discernement. Cette histoire est écrite pour édifier et non pour servir de prétexte à des prophètes pour sans cesse demander de l'argent. Prie par l'esprit et avec intelligence. Prie pour recevoir une révélation personnelle. Fais de chacune des leçons tirées de cette histoire, un sujet de prière.

** Bi wua = Bonjour en mendé (Sierra Leone)

** Gyebale ko = Bonjour / Merci en luganda (Ouganda)