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DIEU a transformé le licenciement de Dores en opportunité

Updated: Aug 19, 2022


ô zong-tî bénédiction ! Nǐ hǎo (你好) témoignage de bonté ! Que le SEIGNEUR relève ta tête et bénisse ta maison. Que sa bénédiction s'étende aux enfants de tes enfants. Qu'on dise de ta maison "Ici naissent des reines. Ici Séphora a des sœurs, Déborah a des filles, Junias a des fils et Apphia a des amies." Assurément la bien-aimée Dores en est une. Elle est brillante, discrète et engagée pour l'Évangile. Au quotidien, elle relève des challenges et contribue à l'expansion du Royaume.


" Car Je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'ETERNEL, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance." ___ ( Jérémie 29:11,LS)



** Bonjour Dores, pourrais-tu te présenter ?


Shalom, Simone-Christelle. Mon prénom est Dores. Je suis fille de DIEU, épouse et maman d'une petite fille de 6 ans qui s'appelle Chloé. Je suis née et j'ai grandi au Cameroun. Je vis actuellement à Nice, dans le Sud de la France. Au quotidien, je suis ingénieur génie civil et chef de projet dans le secteur du bâtiment (construction et rénovation). Mon église locale est Imagin, je suis membre de Messages de Vie France, et actuellement responsable Europe de l'ONG Père des orphelins basée en Côte d'Ivoire.





** Le génie civil a la réputation d'être un milieu très masculin (rire). Réputation avérée ?

(Rire) J'ai l'habitude qu'on me pose cette question. J'ai commencé mes études en génie civil au Cameroun, à l'école polytechnique de Yaoundé. J'étais la seule femme de ma promo. Je suis arrivée en France en 2005, préparant un double Master en génie civil. C'était loin d'être la parité, mais nous étions en nombre suffisant pour ne pas avoir l'impression d'être dans un milieu d'hommes. Durant le cursus de MBA Management, il y avait autant de femmes que d'hommes. Toutefois, mes collègues sont pratiquement tous des hommes.



** Comment as-tu rencontré le SEIGNEUR ?

Je suis née dans une famille chrétienne. J'ai toujours été consciente que DIEU existe, mais je n'avais pas une réelle relation avec Lui. Qu'il pleuve ou qu'il neige, le dimanche matin, nous étions au culte. Ma mère nous donnait l'argent de poche ou l'argent de la récréation comme on dit au Cameroun après le culte. Celui qui manquait le culte ou arrivait en retard n'avait rien. Elle enseignait à notre école. Avant de quitter la maison, elle donnait à chacun une somme à déposer dans le panier des dîmes et offrandes. De son siège de choriste ou d'ancienne (l'équivalent de Diacre ou leader dans d'autres dénominations), elle vérifiait si nous nous étions avancés pour déposer les dîmes et les offrandes. Bien évidemment, ensuite elle repérait où nous étions assis. Si nous étions assis au fond de la salle ça signifiait que nous étions arrivés en retard, donc pas d'argent de poche. J'allais au culte tous les dimanches, j'évitais de pécher, je donnais les dîmes et offrandes.


** Je ne peux pas m'empêcher de sourire en t'écoutant. Je te laisse continuer.


En classe de prépa, un camarade m'a dit un jour qu'aller à l'église ne faisait pas de moi une chrétienne parce que je n'avais pas une réelle relation avec DIEU. Il était mon binôme. Il m'invitait souvent à des rassemblements de jeunes organisés par Campus et le GBEEC (Groupe Biblique des Elèves et Etudiants du Cameroun), association fille de l'IFES (International Fellowship of Evangelical Students). En suivant les enseignements, j'ai réalisé qu'il avait raison. Un jour, j'ai répondu à l'appel au Salut. J'ai intégré le groupe des jeunes de mon école. Ce furent mes plus belles années. Être en communion fraternelle avec des étudiants et diplômés de ton école est extraordinaire. Nous faisions presque tout ensemble : méditer, étudier, réviser (veille des examens) et évangéliser. Nous étions entourés d'anciens diplômés qui régulièrement nous exhortaient et conseillaient. Ça se voyait qu'ils vivaient ce qu'ils prêchaient. Ils n'étaient pas prédicateurs, mais leurs conseils avaient du poids. C'étaient des vrais mentors.


** Gloire à DIEU ! L'un de mes oncles travaille pour l'IFES et le GBEEC. Je lui transmettrai ce témoignage. Si on parlait un peu de ton parcours, comment es-tu devenue chef de projet ?


J'ai été recrutée par l'entreprise au sein de laquelle j'effectuais mon stage de fin d'étude. J'ai toujours désiré être chef de projet. Sur le conseil de mon encadreur, j'ai commencé en tant qu'ingénieur travaux débutant. Mon premier chantier était un immeuble de laboratoire. Ce chantier a duré quatre ans. Quatre ans durant lesquels j'ai appris à constamment m'adapter. Il y a des choses qu'on ne peut pas anticiper. Les solutions techniques présentées en phase de conception, seront toujours ajustées, réévaluées et parfois modifiées en phase de réalisation.


Ensuite en attendant un nouveau chantier, j'ai travaillé sur des missions de bureau d'étude : planification, chiffrage, étude de prix. Puis, j'ai basculé sur un chantier de restauration et surélévation d'un bâtiment historique. J'étais conducteur de travaux. En parallèle, je préparais mon MBA en cours du soir, financé par mon employeur sur deux ans. Au-delà des compétences techniques, il me fallait comprendre les rôles, les préoccupations et contraintes des différents intervenants sur un projet. Et de manière générale, comprendre comment fonctionne une entreprise. J'avais des cours en finance, stratégie d'entreprise et bien d'autres sujets. Indirectement, j'en profitais pour mûrir mon projet. Mon MBA obtenu, j'ai été promue en tant que chef de projet, sur des projets de conception et réalisation.


Mon conjoint ayant perdu son poste en région Parisienne, est allé s'installer dans le sud où il trouva un emploi. Nous avions décidé de nous accorder un an avant que je le rejoigne. Soit il retrouvait un poste en région parisienne, soit après sa période d'essai, je demandais ma mutation pour le rejoindre. Entretemps, j'allais dans le Sud aussi souvent que possible : week-end, congés, jours fériés, etc. Je travaillais dans un grand groupe, connu aussi bien en France qu'à l'international. J'aimais mon poste, mais dans le Sud il n'y avait pas de poste disponible pour mon profil. Une création de poste était en discussion mais, ça ne correspondait pas à mes attentes. J'ai dû me résoudre à chercher ailleurs. DIEU faisant grâce, j'ai été recrutée dans un autre groupe, aussi connu que le premier. Par contre, la culture d'entreprise était totalement différente. Mais alors totalement différente. Je quittais un groupe organisé en sous-groupes autonomes, au sein duquel les décisions sont collaboratives, pour un groupe aux procédures très formalisées et organisé en pôle d'expertise. Les deux modèles se valent mais la transition peut-être est rude. J'ai eu du mal au début, mais le SEIGNEUR m'a aidé. Pendant trois ans, j'ai travaillé sur Nice et Marseille. J'ai intégré l'équipe d'un directeur de projet formidable. Il a été un mentor et un coach. J'ai beaucoup appris à ses côtés. J'ai travaillé sur différentes phases et des projets complètement différents de ce que j'avais connu avant.


** En incluant mes stages, à ce jour, j'ai travaillé dans plus de sept entreprises (Cameroun & France). Effectivement, les transitions (culture d'entreprise et style de leadership) peuvent être rudes. Aujourd'hui tu es à ton compte. Comment ça s'est passé ?


Été 2019, alors que tout semble aller pour le mieux, je suis convoquée à la direction régionale. Je prends l'avion la semaine suivante m'attendant à recevoir une promotion. A ma grande surprise, mon employeur m'annonce son intention de me licencier pour " faute grave ". J'avais deux semaines pour préparer l'entretien préalable (procédure légale en France). Très franchement sur le coup, je n'y ai pas vu une opportunité. J'ai gardé mon calme face à mes interlocuteurs, mais au dedans de moi j'étais désemparée. De l'aéroport, j'ai appelé mon manager pour lui demander s'il y avait quoique ce soit qu'on pourrai me repprocher. Je me disais peut-être avais-je commis une erreur et personne n'avait osé me le dire en face. A ma grande surprise il ignorait qu'une procédure de licenciement était en cours. Il était en colère en apprenant la nouvelle. Comment peut-on envisager de licencier un membre de son équipe sans son accord, sans l'avertir et surtout en plein milieu d'un projet.


Fait étonnant la semaine précédente un Pasteur m'avait dit que je serai renvoyée. Il m'avait recommandé de m'appuyer sur le SEIGNEUR et de garder mon calme. J'ai jeûné et prié toute la semaine; non pas pour entendre DIEU mais pour renverser cette prophétie. Mais dès que j'ai franchi le hall de la direction régionale, j'ai su qu'on m'annoncera une mauvaise nouvelle. De retour chez moi je n'ai cessé d'interroger DIEU. "Pourquoi permets-tu que ça m'arrive ? Pourquoi maintenant ? Que vais-je devenir? Comment prendrais-je soin de ma fille? Que dois-je faire maintenant?" Au milieu de mes interrogations, l'idée d'une autoentreprise me vint à l'esprit. C'était la réponse de DIEU. J'avais des projets d'entreprenariat mais c'était pour des projets à plus long terme au Cameroun. Me mettre à mon compte n'avait jamais été une option, jusque-là. Je me suis mise à réfléchir sur quels types de mission de pouvais proposer. Il m'arrivait de travailler avec des bureaux d'études. Je savais les missions qu'ils proposaient, et qu'elles étaient celles que les grandes entreprises sous-traitaient. En faisant le point sur mes compétences, j'ai réalisé que je pouvais moi aussi les proposer. Je pouvais décliner en mission les différents postes que j'avais occupé : chef de projet, planification, estimation, études préalables, exécution, etc.


J'ai dit au SEIGNEUR, "ok PAPA pour l'autoentreprise mais, comment ferais-je pour avoir des clients? Je n'ai pas la fibre commerciale. Je ne sais pas convaincre." Sa réponse fût immédiate "Je gère le commercial." A l'instant j'ai eu la paix dans mon coeur, le témoignage intérieur confirmant que je n'avais pas à m'inquiéter.


Pour ma défense, j'avais un dossier en béton, démontrant clairement que je n'avais commis aucune faute professionnelle. Mon dossier était tellement bien que j'aurais pu porter plainte contre mon employeur. Les représentants du personnel ne cessaient de me dire que je pourrais obtenir dix fois plus que mes indemnités de licenciement. Car dans les faits il n'y avait rien à me reprocher. Bien au contraire, mon travail a toujours été apprécié. Après investigation le motif réel était économique. La filiale dans laquelle j'étais détachée venait de perdre de gros contrats. Des gens ont estimé qu'il fallait licencier au plus vite pour faire des économies. Le licenciement pour motif économique est très réglementé en France, pour pouvoir y recourir l'employeur doit respecter une procédure et un certain nombre de conditions. Ce n'était pas le cas de mon employeur... J'étais simplement la première de la liste, celle au sujet de laquelle ils se sont dit " ce sera facile et rapide". J'étais la plus jeune chef de projet en détachement et surtout la dernière à avoir intégré la filiale.



Que j'aime ce témoignage! HalleluYah!

J'aurais pu quitter sans effectuer mon préavis. Mais par conscience professionnelle et en reconnaissance pour mon manager (celui qui m'a formé), j'ai occupé mon poste jusqu'au dernier jour. De toute façon le poste que j'occupais ne pouvais pas être remplacé de ci-tôt et l'équipe était déjà en sous-effectif. J'aurais mis l'équipe en difficulté si j'étais partie le jour même. On ne devient pas chef de projet en un jour et on ne reprend pas un projet du jour au lendemain.


Durant cette période mon employeur a souhaité revenir sur sa décision et m'a fait une proposition de poste. Mais J'ai refusé. Mon temps dans cette entreprise était écoulé et DIEU avait d'autres projets pour moi. J'ai posé un acte de foi en disant au SEIGNEUR que je ne crains pas de manquer. J'ai payé les frais de scolarité de six enfants dans une école privée au Cameroun. Je me suis mise à mon compte dès ma sortie. Je n'ai pas eu à prospecter des clients. A peine je quittais mon employeur que j'avais déjà des clients et des propositions d'embauche. Mon manager m'avait recommandé à son carnet d'adresses. Si DIEU ne m'avait pas demandé de mettre à mon compte j'aurais intégré un autre groupe. Aujourd'hui je gère plus librement mon temps, je gagne beaucoup plus qu'avant, et en dépit de mon agenda bien rempli je suis ouvrière à Messages de Vie France.



**Wow! Merci SEIGNEUR pour ce témoignage. Tes conseils à ceux et celles qui souhaitent lancer des projets ou qui viennent de perdre leur emploi?

  • Laissez-vous conduire par DIEU et discernez dans quelle saison vous êtes. Quelque chose peut-être une oasis dans une saison de votre vie et être une maison de Potiphar la saison suivante. Quand la fin d'une chose arrive, il faut savoir avancer.

  • Formez-vous et soignez vos relations professionnelles. Les gens peuvent vous apprécier mais si vous n'êtes pas compétents ils ne vous confieront pas des missions intéressantes. Je ne suis pas devenue chef de projet parce que mes managers m'appréciaient. Mais j'ai gagné du temps parce que j'avais de bonnes relations avec de bon managers. J'ai une visibilité jusqu'en 2024. Je continue de me former. Il n'y a pas très longtemps j'ai suivi une formation en management de risque.

  • Ne négligez pas votre couple au profit de votre carrière professionnelle, mais n'en faites pas non plus une excuse (un prétexte) pour ne pas servir le SEIGNEUR. Recherchez l'équilibre.


** Quelques mots sur Message de Vie et Père des Orphelins ?

Messages de Vie est un ministère inter-ecclésiastique travaillant à répandre l'évangile au travers les nations. Père des Orphelins est la branche du ministère qui soutient les veuves et prend soin des orphelins.


** Quel est le dernier livre que tu as lu ?

12 Portes d'influence pour transformer une nation, du Pasteur Mohammed Sanogo


Merci Dores. Merci pour ta disponibilité et ton engagement. Il y a beaucoup de leçons à tirer de ton témoignage. Nous retenons qu'avant d'être "entrepreneurs", il nous faudra parfois, nous former auprès des "intrapreneurs" : des "autrui" du verset Luc 16:12. Ensuite qu'il nous faudra apprendre à dire "Non" aux propositions des hommes pour saisir la bénédictions de DIEU. Aucune expérience n'est vaine et comme l'Apôtre Paul "nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." (Romains 8:28). Que le SEIGNEUR t'équipe davantage, qu'Il t'accorde de former plusieurs et achève son œuvre en toi.



** ô zong-tî = Bonjour en langue Dschang (Cameroun)

** Nǐ hǎo (你好) = Bonjour en chinois

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